Il existe une sorte de douleur dont le monde ne parle pas.
Ça ne se voit pas sous forme de sang et ça ne laisse pas d'ecchymoses.
Il marche à vos côtés lorsque vous pliez des vêtements,
vous accompagne au travail,
s'assoit avec vous en silence après que les enfants se soient endormis.
Ce n'est pas bruyant.
Mais c'est toujours là.
C’est la douleur de fonctionner dans un système qui attend votre corps, votre temps et votre énergie mais ne vous donne rien en retour.
C'est l'épuisement qui n'est pas résolu par le sommeil.
C'est la douleur qui vit sous la surface de tout ce que vous faites.
Tu vois, quand je dis que je ressens ta douleur,
Je ne dis pas ça à la légère.
Je le porte aussi.
Et pas seulement le mien, mais le poids de ceux que j'aime, le poids de ceux que je ne vois pas,
le poids de ceux à qui on dit : « Continuez »,
quand chaque partie d’eux murmure : « S’il vous plaît, arrêtez. »
Tu n'es pas brisé.
Tu es surmené.
Surstimulé.
Surchargé.
Et mal-aimé par les systèmes mêmes qui prétendent vous soutenir.
Nous n'avons pas été créés pour cela.
Se réveiller, travailler, pousser, survivre.
Pour donner chaque once de notre souffle, il nous suffit de gagner du temps.
Courir à toute vitesse tout en souriant à des inconnus et en serrant les dents en privé.
Nous n’avons pas été créés pour fonctionner comme des machines.
Le corps humain, ce vaisseau sacré, n’a pas été construit pour être un outil au profit de quelqu’un d’autre.
À l'intérieur de vous se trouvent des systèmes :
votre système nerveux, votre système digestif, votre système cardiovasculaire
chacun dépendant du rythme, du flux et du repos.
Quand l'un se brise, les autres le ressentent.
Et lorsque vous les ignorez suffisamment longtemps, votre corps s’exprime par des symptômes.
Fatigue.
Brouillard cérébral.
Tension dans vos épaules.
Une tristesse silencieuse qui ne disparaît pas.
Mais ce n’est pas seulement le corps.
C'est aussi l' âme .
Le feu à l'intérieur de la partie de toi qui rêve encore, qui souffre encore, qui sait encore que quelque chose ne va pas
ce feu brûle lentement, mais régulièrement.
C'est le même feu qui vous a rendu créatif lorsque vous étiez enfant.
Le même feu qui te faisait danser dans ta chambre.
Cela vous a fait écrire, chanter, dessiner, murmurer des prières dans la nuit.
Et même si le monde essayait de le faire taire,
il n'est jamais sorti.
Mais vous avez dû échanger ce feu contre la survie.
Pour payer les factures.
Pour respecter les délais.
Pour rester à flot dans un système qui ne vous apprend pas à être libre
seulement comment donner plus tout en recevant moins.
Et donc, vous avez appris à continuer.
Même quand ton corps dit non.
Même lorsque votre esprit réclame une pause.
Même lorsque votre monde intérieur s'effondre en silence.
Laissez-moi vous dire quelque chose de vrai :
C'est cet épuisement, cette douleur qui fatigue l'âme, ce dénouement silencieux
ce n’est pas ce que le Créateur avait prévu.
Vous n’étiez pas censé souffrir toute votre vie.
Tu étais censé le vivre.
Tu étais censé sentir le soleil.
Se reposer sans honte.
S'élever sans force.
Être tenu, vu, connu au-delà de ce que vous produisez ou interprétez.
Donc si vous vous sentez fatigué,
engourdi,
perdu,
plat,
déconnecté…
Ce n’est pas un échec.
C'est la vérité qui essaie de faire surface.
Vos systèmes vous le signalent.
Votre cœur demande une réinitialisation.
Ton âme attend ton retour.
La guérison n’est pas un luxe.
Ce n’est pas une retraite que vous devez mériter.
C'est ton droit.
Vous n’êtes pas paresseux de vouloir la paix.
Vous n’êtes pas faible parce que vous avez besoin d’espace.
Vous n’êtes pas « trop » pour craquer.
Tu es humain.
Et tu as porté trop de choses pendant trop longtemps.
Alors laissez ce moment être votre moment de libération.
Que ceci vous rappelle que :
Tu es le rythme.
Tu es la rivière.
Tu es la flamme qui vacille encore sous la fatigue.
Vous êtes la vibration qui ne peut être réduite au silence.
Votre guérison n’est pas un retard, c’est une porte d’entrée.
Et vous avez parfaitement le droit de le traverser.
C'est ta douleur.
C'est votre soulagement.
Et ceci, ici, est votre rétablissement.
Bienvenue à vous-même.